Les anciennes des écoles de Fanjeaux

Histoire des Dominicaines enseignantes de Fanjeaux

L’histoire des Dominicaines enseignantes de Fanjeaux est marquée par une constante évolution guidée par leur mission éducative, profondément enracinée dans l’esprit de l’Évangile et la tradition catholique. Voici une chronologie des moments clés qui ont façonné leur œuvre et leur identité religieuse.

1800 : Les origines de la congrégation

Tout commence après la Révolution française avec la fondation d’une école à Toulouse par l’abbé François Vincent. Ce prêtre, aidé par des membres de la congrégation de l’Enfant Jésus, décide de répondre aux besoins éducatifs des petites filles de France, notamment les plus défavorisées. En 1800, l’abbé Vincent propose aux enseignantes de constituer une congrégation religieuse afin de formaliser leur mission éducative. Au début, l’œuvre s’adresse aux jeunes filles de la bonne société, mais rapidement, des écoles gratuites sont mises en place pour les filles issues de milieux plus modestes.

1885 : Affiliation à l’Ordre de Saint-Dominique

Un tournant important survient en 1885 sous la direction de Mère Hélène Daguzan, alors Mère Générale. Elle décide d’affilier l’institut à l’Ordre de Saint-Dominique, cherchant ainsi à s’inscrire dans la spiritualité dominicaine. Cette affiliation, marquée par une simplicité religieuse, une soif de vie intérieure et une aspiration à la perfection, donne un nouvel élan à la congrégation. Au cours des cinq années qui suivent, une cinquantaine de novices rejoignent la congrégation.

Début XXe siècle : Les persécutions et les sacrifices

Au début du XXe siècle, des persécutions civiles frappent la congrégation. La loi impose la suppression des ordres religieux et prive les sœurs de leur habit. Cependant, elles poursuivent leur mission éducative auprès des enfants, toujours guidées par leur foi et la certitude que « l’âme des petits enfants de France vaut bien les sacrifices consentis en leur faveur », selon les paroles de Saint Pie X. La congrégation traverse des périodes difficiles, mais leur engagement reste inébranlable.

1962-1965 : Les réformes du Concile Vatican II

Le Concile Vatican II, qui a marqué un tournant dans l’Église catholique, a bouleversé les conceptions traditionnelles de la vie religieuse et de l’enseignement catholique. Cette période de bouleversement a aussi affecté les Dominicaines enseignantes du Saint-Nom-de-Jésus. La révision des statuts, la réforme de la messe et des observances religieuses ont conduit à une réflexion intense au sein de la congrégation. Mère Anne-Marie Simoulin, élue Prieure Générale en 1967, a dû faire face à ces changements et à l’adaptation nécessaire pour assurer l’unité entre vie religieuse et enseignement.

1975 : La naissance des Dominicaines de Fanjeaux

Dans les années 1970, la crise dans l’Église catholique et les réformes imposées par le Concile Vatican II ont poussé certaines sœurs à se retirer pour conserver une fidélité stricte aux traditions religieuses. En 1974, certaines sœurs partent à Brignoles, tandis que d’autres fondent en 1975 la communauté des Dominicaines enseignantes de Fanjeaux, sous la direction de Mère Anne-Marie Simoulin. Elles cherchent à préserver l’intégrité de l’enseignement catholique traditionnel tout en restant fidèles à la messe tridentine et à la doctrine chrétienne.

Cette nouvelle fondation trouve un soutien important auprès de Monseigneur Lefebvre et du Révérend Père de Chivré, membres de la fraternité Saint-Pie X, engagés dans le même combat pour la fidélité à l’Église catholique et à la messe traditionnelle.

Aujourd’hui

Malgré les épreuves, les Dominicaines enseignantes de Fanjeaux poursuivent leur mission d’enseignement, restant fidèles à l’Église catholique, à la messe tridentine et aux principes d’une éducation chrétienne fondée sur les valeurs dominicaines. Elles aspirent à former des jeunes filles capables de devenir des bâtisseurs chrétiens d’un monde plus juste et plus humain, enracinées dans le Vrai, le Bien, et le Beau.

L’histoire des Dominicaines enseignantes de Fanjeaux est un exemple de fidélité à la mission éducative chrétienne et dominicaine, à travers les épreuves, les réformes et les défis de l’époque. Leur engagement demeure un témoignage vivant de la conviction profonde qu’une éducation chrétienne solide est essentielle pour former des individus capables de bâtir un monde plus juste et plus éclairé.

Leurs idéaux éducatifs

Les Dominicaines enseignantes de Fanjeaux ont toujours eu pour mission de former des jeunes filles, sans distinction de milieu social, en leur offrant une éducation chrétienne solide, selon l’esprit de l’Évangile. Leur vision pédagogique repose sur la conviction que l’intelligence, la volonté et la sensibilité doivent être développées de manière équilibrée. Elles accordent une grande importance à la littérature française et aux humanités, afin de transmettre la culture gréco-latine, source de notre propre culture.

Leurs écoles sont des lieux où les élèves sont formées dans un environnement de confiance, d’harmonie et de joie. Les relations entre parents, enseignantes et élèves sont au cœur de leur approche éducative. Elles considèrent la famille comme la première éducatrice, et leur mission est de compléter cette éducation dans un cadre catholique et intellectuellement stimulant.

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